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miss scarlett
26 août 2010

critique du téléfilm "Scarlett"


«Scarlett», téléfilm adapté de la suite d'«Autant en emporte le vent» «Scarlett», autant en emporte le fric

«Scarlett», autant en emporte le fric Cette mégaproduction aux relents de «Dallas» a coûté 220 millions.

«Qu'est-il donc arrivé aux héros du livre de Margaret Mitchell cinquante-cinq années plus tard?», demandait un critique américain lors de la diffusion en novembre sur CBS de Scarlett, la suite de Autant en emporte le vent. Et il avait trouvé la réponse suivante: durant toutes ces années, Scarlett et Rhett Butler ont dû regarder Dynasty. Voilà qui résume parfaitement la qualité de ce qui débarque ce soir sur nos écrans. Car «ils» ont osé, et c'est TF1 qui programme l'objet du délit: Scarlett, une minisérie télévisée de huit heures, en trois épisodes, d'après la suite imaginée par Alexandra Ripley au roman de Margaret Mitchell.

Du point de vue littéraire, l'idée se résume à une merveilleuse affaire commerciale. Et qu'importe l'accueil tiède de la critique, les ventes ont donné raison aux héritiers de Margaret Mitchell: 2,5 millions d'exemplaires. Dans la foulée, la télévision s'est engagée sur le créneau de cette suite pour une «fiction internationale de prestige». Appellation que l'on démontre avec force chiffres: 200 rôles, 2.000 figurants, 53 lieux et 6 mois de tournage, des décors parfaitements reconstitués, une Scarlett qui n'apparaît pas deux fois dans le même costume. La série a été tournée sous la direction du producteur américain Robert Halmi, avec la participation de TF1, des groupes Kirch (Allemagne), Berlusconi (Italie) et BSkyB (Grande-Bretagne) et des chaînes européennes SAT 1, ORF et Antena 3. Le tout pour un budget colossal: le producteur a dû verser 9 millions de dollars (45 millions de francs) pour les seuls droits de cet énorme succès d'édition qui ressort aujourd'hui en France chez Belfond. C'est, selon lui, «la plus grosse somme jamais versée dans l'histoire du cinéma». La mégaproduction aura, elle, coûté 45 millions de dollars (220 millions de francs).

Trouver l'actrice capable d'incarner la nouvelle Scarlett (Joanne Whalley Kilmer) a nécessité une année entière de recherches. Elle aurait pu en prendre dix, aucune comédienne ne pouvant prétendre prendre le relais de Vivian Leigh. Scarlett new look qui picole pour oublier les méchancetés de Rhett a des allures de Sue Ellen dans Dallas, Rhett Butler joué par Timothy Dalton, alias James Bond, qui reprend le rôle de Clark Gable, écume les saloons d'Atlanta: il a perdu ses manières et son langage élégants et s'envoie en l'air avec des filles faciles. Timothy Dalton a avoué avoir accepté un cadeau empoisonné, mais «un cadeau quand même». Cela reste à prouver.

Dans cette Georgie de 1873, l'action redémarre là où le film l'avait laissée. Les événements s'enchaînent et se déchaînent sans répit: tempête, sauvetage, naissances, morts et gros mensonges. Mais rien n'y fait, le charme désuet d'Atlanta ne reviendra pas.

Le pari était perdu d'avance. Qu'il s'agisse de cinéma, de télévision, ou même de télévision avec les moyens du cinéma n'y change pas grand-chose. Le couple mythique ne revivra pas. Mais déjà, la suite de la suite est prévue pour 1997. Car les héritiers n'entendent pas s'arrêter là. TF1 peut se mettre sur les rangs pour l'adaptation télévisée.



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