Autant en emporte le vent

Madmoizelle, si tu ne connais pas l’histoire mythique de Scarlett O’Hara et de Rhett Butler, t’as plus qu’à te cacher. Ou tu es férocement hostile à toute histoire d’amour plus ou moins mièvre, ou tu vis sans télé et sans livres, surtout. Taratata.

Autant en emporte le vent, c’est d’abord un roman de Margaret Mitchell, paru en 1936. Une vraie fresque épique, trois tomes de rebondissements, dont le début prend place en 1861, durant la Guerre de Sécession américaine, dans le vieux Sud : les grandes plantations de coton, les esclaves noirs, les jeunes filles frivoles et coquettes, les jeunes garçons élégants et soignés. Scarlett est la plus jolie fille des environs, et elle est amoureuse d’Ashley (malgré son prénom mixte, c’est un garçon, sisi). Mais Ashley, qui l’aime aussi, épouse sa cousine Mélanie. Alors Scarlett est triste, forcément, et par dépit se marie avec le frère de Mélanie, en aimant toujours son blond damoiseau, sous l’oeil avisé de Rhett Butler, lui fou amoureux d’elle. Autant en emporte le vent 20051227 gonewiththewind

Tu n’as rien compris ? Normal. Il est plutôt difficile de résumer cette oeuvre monumentale. Entre liens de parentés et villages de Géorgie, on s’y perd un peu. Mais ça se lit sans problème. Et surtout, il y a, beaucoup plus simple, voire parfois meilleur, le film.

1939, le film récolte onze oscars, comme Titanic soixante ans plus tard. A croire qu’il faut une histoire d’amour pour gagner les précieuses statuettes… Trois heures trente-cinq, cultissime. Comme Romy Schneider et Sissi, le rôle finit par coller à la peau de l’acteur. Clark Gable est tellement sesque en interprétant Rhett Butler, et son couple avec la jolie Vivien Leigh fonctionne parfaitement à l’écran. Une jolie musique envoûtante et des décors/paysages à couper le souffle. On se laisse porter par leurs histoires, sur le fond de la guerre qui paraît presque dérisoire par rapport aux péripéties qui les entraînent. Mariages, coups de foudre, amourettes, disettes et prospérité, bébés, non Autant en Emporte le Vent ne peut pas se résumer.

Pourquoi je m’obstine, alors ? Pour essayer de partager la magie d’un univers. La galanterie et les robes longues, faire revivre ce monde qui n’existe plus. On peut décrier bien évidemment le racisme, le « parlé petit-nègre » mais il ne faut pas s’arrêter à ça, ni aux pseudos longueurs du film, qui est un vrai chef-d’oeuvre. Et je ne suis pas la seule à le dire, hein. Mais après tout, que tu n’aimes ou pas, franchement ma chère, c’est le cadet de mes soucis.

source: mademoizelle.com

Autant en emporte le vent

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