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miss scarlett
26 mai 2011

Relire Autant en emporte le vent


Bien vieux comme je les aimes, ils étaient à ma môman quand elle était jeune !

Raah !

ça fait du bien !

Autant en emporte le vent fait partie de ces rares livres que vous pouvez lire 35 fois sans jamais vous en lasser. Ces livres qui, à chaque fois que vous les ouvrez, résonnent en vous d’une façon différente.

Selon votre age, votre expérience, votre humeur, votre état d’esprit, Scarlett vous choquera, vous attendrira, vous secouera. Vous aurez envie de la rassurer, de la consoler, de la frapper…
Mélanie vous agacera ou vous surprendra.
Rhett vous paraitra terrible, dur, odieux, ou fragile, amoureux, patient, dévoué.

C’est tout le génie de Margaret Mitchell : créer des personnages à la psychologie si riche et si complexe, qu’ils ne finissent pas de nous étonner, de nous surprendre.

Cela faisait bien 5 ans que je n’avais pas lu Autant en emporte le vent. Je crois que depuis ma découverte de ce chef d’oeuvre, alors que j’étais en 5ième, c’était la première fois que je laissais autant de temps passer entre deux lecture.

Je crois que pendant mes années college et lycée, je l’ai lu 1 fois par an.
En terminale, j’ai même fait mon TPE sur Autant en emporte le vent. « Etude de l’impact d’Autant en emporte le vent sur la société américaine des années 30″. C’était cool, on avait eu 18, le prof nous avait enlevé 2 point parce qu’il trouvait qu’on avait trop glandé au CDI pour mériter un 20. Sympa. (mais je pense que c’était surtout parce qu’il était vexé qu’une fille du groupe, G, soit beaucoup plus intelligente que lui) (ouais c’est le même prof qui avait mis un avis négatif sur mes dossiers de prépa parce qu’il ne voulait pas avoir sur la conscience des élèves potentiellement dépressifs. Sympa aussi) (Merci Jaquot) (Je m’en fou j’ai quand-même été en prépa CONNARD)

DSC05567Je l’avais même acheté et lu en version originale quand je suis allée aux US en seconde

Mais je pense qu’à cette époque-là, je n’ai pas savouré Autant en emporte le vent à sa juste valeur. J’étais plus emportée par l’histoire et par la folle romance du couple mythique Rhett-Scarlett, que par ce qui fait vraiment la richesse de cet ouvrage : les personnages.

Je n’avais jamais pris autant conscience de la lente transformation de Scarlett, je n’avais pas eu la finesse de déceler dans chaque acte posé par l’héroïne, une nouvelle couche à la carapace qui peu à peu recouvre son coeur, son âme, sa conscience.
Je n’avais vu en Ashley qu’un doux rêveur, au lieu de l’homme de plus en plus amer et désabusé qui regarde la vie comme un film dont il ne serait pas l’acteur principal, un homme faible qui subi les décisions de Scarlett.
Je n’avais vu en Rhett qu’un monstre d’égoïsme, cynique et dépravé, au lieu de l’homme né dans une époque qui ne lui convient pas, fou d’amour pour une femme qui risquerait de fouler son amour aux pieds s’il lui avouait.

Tous ces personnages je les ai redécouverts, je m’y suis attachée plus que jamais.

Et comme toujours, j’ai beau connaître la suite, j’ai envie de crier à Scarlett « non ! ne fais pas ça ! » « Attention, derrière toi, cette peste d’India et la grosse madame Elsing te regardent ! » « non ne répond pas ça à Rhett » et j’espère toujours un peu que l’histoire changera.

Mais non.

Rhett part, Bonnie et Mélanie meurent, Scarlett se retrouve seule dans sa grande maison moche et avec son fils idiot et sa fille niaise.

 

source: la perchée de service


 

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miss scarlett
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